Le 14 juillet 1790, lors de la fête de la fédération le roi prête le serment de respecter la future Constitution qui encadre désormais ses pouvoirs.

Cependant, malgré cette unité de façade le roi n'accepte pas la limtation de ses pouvoirs. Le roi utilise très souvent son droit de véto face à l’Assemblée législative.

Le 20 juin 1791, le roi tente de quitter la France pour rejoindre l'armée autrichienne des Pays-Bas afin d'obtenir le soutien militaire de son beau-frère. Mais, le roi et sa famille sont reconnu à Varennes ; ils sont arrêtés et ramenés à Paris.

Louis XVI est alors persuadé que seule une intervention étrangère peut lui permettre de restaurer l'absolutisme. Le 20 avril 1792, l'Assemblée legislative déclare la guerre à l'Autriche sur la proposition du roi qui espère une défaite de la France afin que son beau-frère l'empereur d'Autriche le repositionne sur le trône de France

Les députés et le peuple s’interroge sur la déchéance du roi. Le club des Cordeliers rédige une deuxième pétition en faveur de la République. Ce texte est mis au point par Brissot et soutenu par Danton et Marat est déposé le texte le 17 juillet 1791 sur l'autel de la patrie du Champ-de-Mars, à l'endroit où eut lieu la fête de la Fédération, afin de la faire signer par les Parisiens. Mais deux hommes cachés sous l'autel sont pris à partie et massacrés par la foule. Les députés de l'Assemblée craignent que la Révolution ne sombre dans l'anarchie et que la déchéance de Louis XVI n'entraîne la France dans une guerre contre les autres monarchies européennes.

Prétextant du désordre, ils ordonnent au maire de Paris, Bailly, de proclamer la loi martiale. Confronté à la demande des députés, il ne se fait pas prier et fait hisser le drapeau rouge pour signifier l'état d'urgence, selon une pratique monarchique. Il ordonne à la garde nationale, sous le commandement de La Fayette en personne, de disperser la foule réunie sur le Champ-de-Mars. Accueillie à coup de pierres, la garde nationale fait feu sans sommation sur les pétitionnaires. On compte plusieurs dizaines de morts. De nombreuses arrestations viennent compléter la répression. Le club des Cordeliers est fermé. Danton et Marat, prudents, s'enfuient en Angleterre.

Le 25 juillet, le manifeste de Bruswick menace la capitale de destruction " s'il est fait la moindre violence le moindre outrage, à Leurs Majestés, le Roi, la reine et la famille royale".

Tous ces faits convainquent le peuple de la trahison du roi et excite la fureur et les aspirations républicaines des révolutionnaires. Les sans-culottes et les fédérés (soldat volontaires de Paris, Bretagne et de Marseille [https://www.youtube.com/watch?v=PqP_SGkJrNM&feature=youtu.be]) proposent la déchéance du roi et l'élection d'une Convention au suffrage universel. Si a minuit aucune décision n'était prise par l'Assemblée, le peuple s'insurgerait. Le 10 août à 8 heures commence alors l'une des journées les plus marquantes de la Révolution française : le palais des Tuileries où le roi et sa famille réside dans Paris est assiégé. La famille royale est contrainte de se retirer et de se placer sou la protection de l'Assemblée législative qui l'a fait prisonnière peu après.

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