Après la chute de Robespierre, les députés établissent un nouveau régime républicain, le Directoire (1795-1799) : régime où les pouvoirs sont séparés mais où le suffrage est censitaire. Cette République est alors dirigée par la bourgeoise et réinsèrent des inégalités sociales. Les difficultés économiques se renforcent  pour une large partie de la population ; ce régime devient donc très vite impopulaire et l'armée devient indispensable pour le maintien de l’ordre contre les complots et les coups d’Etat.

          En 1799, Napoléon Bonaparte, général qui a remporté de nombreuses victoires en Italie - puis en Egypte, profite de l’impopularité du régime et du soutien de l’armée pour accéder au pouvoir le 9 novembre 1799 par le coup d’Etat du 18 Brumaire an VIII. Aidé par ses soldats admiratifs, Napoléon Bonaparte prend le pouvoir au terme d'un affrontement violent qui lui permet de mettre à l'écart des directeurs ; il gouverne alors seul la France en tant que Consul.

      

Le sacre de Napoléon : le contexte

 

            En 1804, après 5 année au pouvoir au cours desquelles il a affermi son pouvoir à l'intérieur comme à l'extérieur (cf.conclut avec le pape un concordat qui rétablit la paix religieuse à l'intérieur - consolide les conquêtes de la France sur la rive gauche du Rhin...), Napoléon ressort des archives le vieux titre d'empereur, qui renvoie à Charlemagne et à la Rome antique ; il évite celui de roi, qui suscite la répulsion chez nombre d'anciens révolutionnaires. Le titre est ratifié par le peuple et célébrer par une onction religieuse de la main du pape.

            En effet, le 2 décembre 1804, Napoléon Bonaparte est sacré Empereur des Français dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, sous le nom de Napoléon Ier. Le pape Pïe VII donne l'onction à Napoléon et Joséphine, humectant d'huile sainte leur front et leurs deux mains. Après la messe, il bénit les emblèmes impériaux : anneau, épée et manteau. Comme convenu avec le malheureux pape, Napoléon 1er se couronne lui-même, debout, face à l'assistance, selon un rite carolingien, puis il couronne l'impératrice.

«La tradition des ornements de l'empereur se fit dans l'ordre suivant : l'annezu, l'épée, le manteau, la main de justice, le sceptre, la couronne. Le pape fit successivement la prière à chacun d'eux et ici suspendit ses fonctions car la couronne étant placée sur l'autel, Napoléon la prit de ses mains et la posa lui-même sur sa tête [...]. Cela fait, l'empereur prit également sur l'autel la couronne destinée à l'impératrice et la mit sur la tête de Joséphine à genoux devant lui».

            Le souverain pontife se retire dans la sacristie et, en son absence, le nouvel empereur prête serment sur l'Évangile de préserver tous les acquis de la Révolution :

«Je jure de maintenir l'intégrité duterritoire de la République, de respecter et de faire respecter l'égalité des droits, la liberté politique et civile, l'irrévocabilité des ventes de biens nationaux, de ne lever aucun impôt, de n'établir aucune taxe qu'en vertu de la loi, de maintenir l'institution de la Légion d'honneur, de gouverner dans la seule vue de l'intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français».

 

David, Le sacre de Napoléon, 1807, musée du Louvre, Paris. Le choeur de la cathédrale Notre-Dame (photographie 2007).

            Le 2 décembre 1804, Napoléon Bonaparte est sacré empereur des Français dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, sous le nom de Napoléon Ier.

Il faut noter que les sacres des rois de France avaient lieu habituellement à la cathédrale de Reims. 

Le serment du jeu de paume : le contexte de réalisation

                    Afin de célébrer l'événement du serment du jeu de paume (qui marque la fin de la monarchie absolue en France), une souscription nationale fut organisée pour financer la réalisation du tableau en 1789.

                    David n'a pas assisté au serment mais a recueilli des témoignages pour réaliser une esquisse.

                    La réalisation du tableau fut très longue, et prit du retard. Alors que J. L. David n'avait achevé que l'esquisse du tableau, les événements politiques avaient rendu caduc le sujet même du tableau car en 1793, la vie politique française ne correspondait plus du tout au tableau.

                    J.L. David qui réalise son tableau trois ans après les faits réprésente des personnages qui n'était pas présents lors du serment mais qui sont à l'époque des figures incontournables de la Révolution. Ainsi Marat (en haut à droite) est représenté rédigant "L'ami du peuple" : quotidien révolutionnaire qui voit le jour en septembre 1789. Par ailleurs en 1792, certains personnages au premier plan du tableau, comme Mirabeau, étaient devenus les ennemis de la Révolution. Leur présence sur un tableau devant célébrer la Révolution n'était plus d'actualité.

                    J. L. David abandonna donc le travail : il n'acheva jamais le tableau.

                    Ce fut donc l'un de ses disciples qui entreprit de terminer cette oeuvre à partir de l'esquisse réalisée par son maître David.

Le serment du jeu de paume : l'auteur

                    Jacques Louis David fut à la fois peintre et homme politique. (1748 - 1825)

                    Il s'impose comme le meilleur représentants du courant néo-classique qui privilégie la "peinture d'histoire".

Il a peint les évènements révolutionnaires et l'Empire.

                

                    C'est un homme engagé dans son époque ; il est engagé en politique, puisqu'il est membre de la Convention et ami de Robespierre. Il est ainsi élu député de Paris en 1792. Il vote la mort de Louis XVI et il s'implique dans les fêtes républicaines. Il est emprisonné en même temps que son ami Robespierre en 1794. Républicain, il se rallie finalement à Bonaparte qui a pris le pouvoir en 1799, en devenant le peintre officiel de l'empereur.